La mort de Jean-Jacques Goldman, son idole, la star de son adolescence, renvoie Étienne à une époque où tous les espoirs étaient permis, où il avait encore des illusions, des rêves. L’annonce est dévastatrice, le réveil est brutal : on lui a menti en lui faisant miroiter une vie pleine de promesses ! Face à cette révélation, tout se craquèle.Il réalise soudain que sa vie prend l’eau. Sa femme le quitte pour un rottweiler, sa fille est lascive et vénale, son fils lit ardemment la Bible. Tentant de surnager dans cet épais chaos, une seule chose le fait tenir : la grande perspective du rassemblement en l’honneur de Jean-Jacques, qui aura lieu quelques jours plus tard, à Lyon - où sera retransmis en direct le concert hommage de la place de la République, à Paris.
Requiem pour la classe moyenne est un roman aussi drôle que dramatique, un malaise existentiel d’une sincérité désarmante sur fond de culture populaire. Avec cet adieu au totem et au ciment des classes moyennes, Aurélien Delsaux tire à vue sur notre époque, et il la touche en plein cœur, il nous raconte cette prise de conscience, plus prégnante que jamais : le temps est venu d’admettre que l’avenir n’aura rien à voir avec celui qu’on s’est représenté en grandissant. Mais sommes-nous prêts ?
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